Qu'est-ce que la maladie ?
Demandons-nous d’abord ce qu’est la « Santé » !
La santé est définie « comme l’état de bon fonctionnement de l’organisme » (Larousse).
Ce fonctionnement est dépendant de notre relation avec le monde extérieur, lequel varie en permanence et nous confronte à de nouvelles expériences physiques (froid, faim, microbes…) et psycho-émotionnelles (stress, peur…) qui mettent en péril notre équilibre.
Nous parvenons à nous adapter à ces multiples déséquilibres du quotidien en mettant en place notre capacité d’auto-guérison naturelle : on frissonne pour augmenter notre température corporelle, on vomit une nourriture avariée, on est capable de ralentir notre rythme cardiaque après une grosse frayeur... Ces adaptations se font naturellement, spontanément, écologiquement et harmonieusement.
C’est la norme de la bonne santé : une capacité de guérison permanente.
Lorsque nos mécanismes d’auto-guérison deviennent longs, douloureux, difficiles et inconfortables (comme dans le cas de la fièvre, des manifestations inflammatoires…), nous sommes alors dans la maladie. Comprenons bien que la maladie est l’expression d’une tentative manifeste d’adaptation à l’environnement.
Dès lors, deux attitudes peuvent se mettre en place :
La 1ère consiste à s’attacher à rendre « l’environnement » acceptable pour nous : on peut changer de régime alimentaire, de mode de vie, privilégier certains types de relations…
La 2ème, qui PEUT/DOIT être complémentaire est d’améliorer nos capacités d’adaptation au monde. L’erreur en effet, serait de croire qu’en supprimant uniquement l’élément perturbateur, qu’en modifiant uniquement ce qui est extérieur à nous, nous serions en paix. IL N’EN EST RIEN !
C’est bien la qualité de l’interaction entre le monde et nous-même que nous devons rétablir, préserver et choyer.
Lorsque nous sommes en contact avec un allergène, nous pouvons manifester démangeaisons, éruptions cutanées, rhinites… La suppression de l’élément perturbateur calme les manifestations mais ne supprime pas la problématique initiale qui correspond à notre difficile gestion de cet élément. Le corps va tenter de s’adapter comme il peut dès qu’il rencontrera sur sa route cet élément -ou tout autre substance voisine- mais continuera à y réagir de manière tout à fait spécifique. On comprend bien ici que c’est la mémoire du corps qui conditionne notre réponse immunitaire.
De la même manière, nos réactions psycho-émotionnelles aux événements traumatiques impriment profondément nos cellules. On parle de «Mémoires cellulaires ». Celles-ci peuvent être acquises au cours de notre vie et/ou transmises par les générations antérieures comme l’ont montré les récents travaux de Isabelle Mansuy (Laboratoire de neuro-épigénétique Zurich).
Ces mémoires de souffrance créeront elles-aussi, tout comme notre mémoire immunitaire, un défaut d’adaptation du corps ou de notre sphère psycho-émotionnelle.
Nos mémoires viennent alors conditionner notre relation au Monde puisque nous éviterons toujours consciemment ou inconsciemment les situations « dangereuses » qui pourraient les faire résonner (cf "L’Etiomédecine").
Ainsi, identifier et supprimer ce qui nous apparaît être la cause de notre souffrance peut être un levier satisfaisant et même, dans certains cas, suffisant pour sortir de la « Maladie ». Il suffira d’éviter l’allergène problématique ou la situation qui vient faire résonner une mémoire douloureuse pour supprimer la cascade d’effets physiques et psycho-émotionnels indésirables. Cependant cette solution limite notre champ d'expérience et nous prive de riches opportunités.
Lorsque cette attitude ne suffit pas à atteindre un état de bonne santé, il convient de s’interroger sur l’optimisation de nos capacités d’adaptation au Monde. La « Maladie » ne venant alors que pointer du doigt ce qu’il convient de modifier en nous-même pour rétablir cette fois-ci une harmonie durable.
La maladie peut être une invitation à changer notre mode de fonctionnement et de connexion avec certains domaines de notre vie. En ce sens, elle est alors un guide précieux pour nous orienter vers un état d’être de pleine vitalité, libre de toute obstruction, pour peu que l’on regarde ce qu’elle vient éclairer…!