Etiomédecine
Mise au point par le Dr Jean Louis Brinette à la fin des années 80, l’étiomédecine est une technique d’accompagnement thérapeutique qui vise à la libération des mémoires de souffrance qui altèrent notre bien-être physique et psycho-émotionnel.
Le principe de la bonne santé repose sur notre capacité à nous adapter au monde qui nous entoure (cf. "Qu'est-ce que la maladie ?"). Ces adaptations nécessaires pour notre survie s'accompagnent d'un corollaire indispensable : notre mémoire !
En effet, c’est notamment par la mémorisation des situations dangereuses et leurs transmissions à ses congénères que l’Homme a pu assurer sa survie.
Les travaux du Dr Kerry Ressler, ont montré chez l’animal la possibilité de transmettre une peur d’une génération à l’autre, même dans le cas où le bébé n’a jamais croisé ses parents biologiques, ce qui établirait que le support de cette information est bien génétique. Ceci a été confirmé par les récents travaux d’Isabelle Mansuy (Laboratoire de neuro-épigénétique Zurich) qui montrent une transmission des traumatismes de génération en génération.
C’est ce qu’on appelle la «mémoire cellulaire », c’est-à-dire la persistance sur le plan cellulaire de traces émotionnelles – des mémoires de souffrances- qu’elles soient issues du vécu de l’individu ou transgénérationnelles.
Lorsque nous vivons une situation douloureuse ou stressante, notre corps va manifester des réactions physiques : décharges musculaires, pleurs, sueurs, sécrétions hormonales...
Ces ressentis corporels sont consubstantiels à l’émotion (le mot émotion vient du latin emovere qui signifie « mettre en mouvement »).
Parfois, alors même que la situation à l’origine de l’émotion a cessé, nous gardons une empreinte émotionnelle de cette douloureuse expérience. Cette mémoire cellulaire va alors être au cœur d’une réorganisation comportementale -bien souvent inconsciente- destinée à ne plus revivre cette souffrance.
Dans ce mécanisme de sauvegarde de notre intégrité psychique, nous allons nous protéger de ce que nous pensons être la cause de notre souffrance.
Par exemple, ne pas parler en public quand on est timide.
Le fait d’éviter la prise de parole ne change rien à la timidité en elle-même, c’est juste une manière de contourner le problème. Et c’est ce qui va se passer, nous allons nous organiser autour de ce qui est souffrant quitte à restreindre notre champ des possibles : on ne prendra pas de poste à responsabilité, on évitera d’être témoin de mariage par crainte du discours…
Les répercussions sont multiples et parasitent tous les plans de notre Etre : pensées, paroles, actes, vision de la vie, des autres… Elles pourront être également à l'origine de douleurs physiques.
Comprenons bien ce qui s’opère : ce n'est pas l'information perçue comme « négative », la prise de parole en public dans notre exemple, qui crée la souffrance mais l’incapacité pour l’individu de gérer cette situation et d’y faire face.
L’origine de notre souffrance n’est pas à "l’extérieur" de nous mais elle réside dans notre mauvaise gestion de "l’extérieur". Le problème d'un arachnophobe n'est pas l'araignée mais sa difficulté à gérer rationnellement sa relation aux araignées.
L'étiomédecine est un outil qui permet la libération des émotions et des conditionnements en lien avec une information qui a été mal gérée et mal comprise. Cette ouverture va permettre de libérer également les adaptations qui découlaient de ce « nœud » souffrant, offrant alors de nouvelles perspectives.
Par l’intermédiaire de la prise de pouls et d’une grille de lecture, le praticien aide le patient à connecter les mémoires de souffrance qui l’empêchent de recouvrer sa santé et sa liberté d’être. Seules les informations nécessaires à cette connexion sont abordées.
Son rôle est d’aiguiller le patient sur les informations qui génèrent des blocages mais c’est bien le patient qui, par son implication et sa volonté de partage, va donner matière à cette libération.
Celle-ci se traduit nécessairement par un ressenti physique et émotionnel.
Le thérapeute est là pour accompagner le patient dans son processus avec toute son attention et sa présence sans jugement ni volonté d’orienter le soin.